Chaux vive et savoir-faire

Weber

CE QUE NOUS AVONS RÉALISÉ

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Weber : Pourquoi la chaux vive ?

Kemal Sen (KS) : « Il est vrai qu’au départ, j’avais opté pour de la NHL, plus par habitude que par choix réel. C’est la rencontre avec un passionné spécialiste de la restauration du patrimoine, qui m’a tout simplement dit que le meilleur choix serait celui de la chaux aérienne, et qui plus est de la chaux vive, à éteindre ! »

 

Comment avez-vous sauté le pas pour revenir à la formulation ?

KS : Ma rencontre avec ces spécialistes – Ruedi Krebs et Stefan Feger – m’a permis de bénéficier de leur expertise et de prendre connaissance du protocole de rénovation du bâti ancien qu’ils ont mis en place en Suisse, afin de pouvoir refabriquer un enduit comme ceux d’autrefois.

 

Changer ses pratiques représente un risque ?

KS : J’adore les challenges. Et là, pour cette restauration, je voulais absolument remettre en place des matériaux qui respecteraient la démarche de nos anciens et leur culture. Depuis l’époque où j’ai repris l’entreprise de mon père, début 1990, je fais systématiquement le choix de la solution la plus respectueuse de l’ouvrage  sur lequel j’interviens. Je suis passé du ciment (les années 90 !) à la chaux, à la chaux et le chanvre. Dans ce cadre j’avais déjà formulé des mortiers. J’amène l’ensemble de mes 9 compagnons sur cette démarche qui nous valorise sur le marché.

 

Pouvez-vous nous préciser les grandes lignes de la restauration de cette maison de village ?

KS : Il s’agit de la maison de village alsacienne la plus ancienne de Raedersdorf (XVI / XVIIe s.). Le sol est argileux, donc les murs ont bougé, avec apparition de fissures.
Le chantier s’est déroulé selon les phases habituelles pour la 1ère partie :

  • Décroutage
  • Dégarnissage des joints sur 2 à 3 cm pour avoir une bonne accroche
  • Coulis de chaux et remaçonnage/ajout de pierre sur les parties très abimées
  • Nettoyage globale sans pression pour enlever toutes les poussières

 

Et ce fameux mortier de chaux vive, on peut même parler de sable-mortier ?

KS : oui effectivement nous avons éteint la chaux vive déjà combiné au sable pour avoir un sable-mortier parfaitement homogène, avec une prise renforcée.

 

1/ Nous avons réalisé des bacs sur chantier

  • en bois
  • sans fond
  • sur un sol en pente, afin de faciliter l’évacuation de l’eau en excès

2/ La mise en place s’est fait en alternant

  • une couche de sable (0/4 du Rhin)
  • puis une couche chaux vive Tradical® Tradiroche,
  • soit 5 strates en tout, en finissant par une couche de sable.
  • On asperge la préparation en eau, petit à petit, tant qu’il y a bouillonnement, jusqu’au moment où on voit que la préparation est saturée en eau.
  • On laisse reposer.

 

Comment s’insère cette phase de fabrication et non plus de préparation, dans un timing chantier ?

KS : J’ai considéré que ce chantier était un peu une auto-formation sur ce procédé, Donc on a cherché et trouvé le mode opératoire le plus approprié. Pour notre prochain chantier, il nous sera facile de préparer en une fois l’ensemble du sable-mortier avec cette chaux vive, d’autant que le mélange chaux vive+sable+eau peut rester ainsi dans ses bacs, il n’en est que meilleur !

 

En dehors de cette préparation, vous avez utilisé ce comme mortier comme tout mortier moderne !

KS : Oui car nous avons fini sa préparation au planétaire pour bénéficier d’un malaxage homogène. Nous en avons profitez pour vérifier et régler l’onctuosité, avec un ajustement en eau. Nous avons même pu faire une projection mécanique de ce sable-mortier dans la phase sous-enduit.

 

Le phasage des différentes couches reste celui que nous connaissons ?

KS : Nous avons graissé les joints, pour faciliter l’accroche, avec un mortier peu humide, puis effectué un gobetis, et réalisé le corps d’enduit de 1.5 cm maxi, avec un resserrage le lendemain. Puis balayage de la surface pour donner une accroche mécanique à la finition. Et là nous avons laissé sécher complètement le support.

 

Et pour la finition, vous avez utilisé quelle chaux ?

KS : de la CHAUBAT®,, la CL 90 de notre région, avec du sable d’Autrey, un 0/2 roulé de couleur jaune clair, que nous avons teinté avec un pigment minéral jaune pour renforcer son éclat. La finition en 1 cm a ensuite été grattée pour correspondre au souhait du maître des lieux.

 

KS : on a livré une restauration dans les règles du savoir-faire le plus traditionnel possible, car c’est notre philosophie : faire du durable, du respirant, de l’esthétique, pour un bâtiment qui poursuit sa route…

 
► Fiche Chantier Raedersdorf

LES PRODUITS

Gamme Tradical® Monuments Historiques

  • Tradical® Tradiroche : chaux vive en roche, classe CL90 Q, selon la norme NF EN 459 des chaux de construction
  • Chaubat® : chaux régionale, aérienne éteinte en poudre, CL90 S, selon la norme NF EN 459 des chaux de construction
  • Tradical® PF 60 : chaux spécial Réparation de la pierre. Utilisée ici pour les encadrements des ouvertures

 

L’OUVRAGE

  • Jointoiement, gobetis, Corps d’enduit : sable-mortier avec Tradical® Tradiroche
  • enduit de finition : enduit chaux CHAUBAT® + sable 0/2
  • En complément : Tradical® PZ : chaux anti-salpêtre utilisée en soubassement pour disposer d’une solution d’enduit résistant aux sels contenus dans les remontées capillaires.

 

L’ENTREPRISE
Kemal Sen : 10 salariés, entreprise spécialiste du patrimoine. Restauration à la chaux, et ouvrage en béton de chanvre (1ère maison en 2000 !)

 

► Votre contact

Service Client Est | Mail : weber-sc-est@saint-gobain.com | Tél. 03 83 25 85 02

 

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